Clinique Ferriére de Bon Secours

Le cancer du colon/rectum – Les Facteurs de risque

 

L’âge

Comme pour la plupart des cancers, le risque d’avoir un cancer du côlon  augmente avec l’âge.

Avant 40 ans, les cancers du côlon sont rares. Le risque commence à augmenter à partir de 50 ans et s’accroît ensuite nettement jusqu’à 80 ans.  En France par exemple, 94 % des cancers colorectaux se manifestent chez les personnes de plus de 50 ans.

C’est la raison pour laquelle il est conseillé à toutes les personnes âgées de plus de 50 ans de réaliser un test de recherche de sang dans les selles chaque année ou de réaliser une colonoscopie totale.

Les habitudes de vie

Plusieurs études scientifiques ont démontré que certaines habitudes de vie augmentaient le risque de développer un cancer colorectal :

  • Une alimentation trop calorique.
  • Une consommation importante de viande rouge.
  • Une alimentation riche en graisses animales.
  • La consommation d’alcool.
  • La consommation de tabac.
  • L’inactivité physique et le surpoids.

Les études ont démontré qu’un usage abusif et à long terme de la cigarette augmente de 2 à 3 fois le risque d’apparition de gros adénomes dans le côlon et le rectum. Or, les adénomes de grande taille sont une source fréquente de cancer colorectal.
A l’inverse, une consommation suffisante et variée de fruits et légumes frais a un effet protecteur vis-à-vis de ce type de cancer. D’une manière générale, il est conseillé de consommer 5 fruits et légumes par jour, d’effectuer environ 30 minutes d’activité physique par jour, d’éviter le surpoids, de ne pas fumer et de modérer la consommation d’alcool.

 

La présence de polypes

La présence de polypes adénomateux sur la paroi du côlon et du rectum accroît sensiblement le risque de cancer colorectal.
Retirer les polypes lors d’une colonoscopie est un moyen efficace de prévenir l’apparition d’un cancer du côlon.

 

Les antécédents personnels de cancers

Les personnes qui ont déjà eu un cancer du côlon ou du rectum risquent davantage d’être atteintes d’un autre cancer colorectal.
Il peut s’agir d’un deuxième cancer totalement différent du cancer d’origine ou d’un cancer qui s’est développé au même endroit que le premier, appelé alors récidive locale.

Une femme ayant déjà été atteinte d’un cancer de l’endomètre, de l’ovaire ou du sein présente également un risque accru de cancer colorectal.

 

Les antécédents familiaux de cancers du côlon

Le risque d’être atteint de ce type de cancer est deux à deux fois et demie plus élevé lorsqu’un membre de la famille au premier degré (parent, frère, sœur ou enfant) a déjà eu un cancer colorectal. Par ailleurs, un antécédent familial au premier degré d’adénome à risque semble exposer la personne au même niveau de risque de cancer colorectal qu’un antécédent familial de cancer. La raison de cette augmentation du risque n’est pas claire mais, dans certaines hypothèses, elle est attribuée à la présence d’un risque génétique non encore identifié. Une surveillance par colonoscopie, à partir de 45 ans, est recommandée à toutes les personnes:

  • dont un parent au premier degré (parent, frère ou sœur, enfant) a été atteint et avait moins de 65 ans lors du diagnostic
  • ou dont deux parents au premier degré ont été atteints, quel que soit leur âge au moment du diagnostic

 

Les maladies inflammatoires du côlon

Deux maladies chroniques inflammatoires augmentent le risque d’avoir un cancer colorectal: la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique (appelée aussi colite ulcéreuse).

Les principaux symptômes de ces maladies inflammatoires sont des saignements par l’anus, des douleurs abdominales et des diarrhées.

Une surveillance régulière, par colonoscopie, est proposée de façon systématique aux personnes atteintes par ces maladies. Cela permet de réagir rapidement en cas de survenue d’un cancer.

Réalisée avec la collaboration de Dr Denis Li Kam Wa, gastroentérologue.  (La suite  la semaine prochaine)