Clinique Ferrière de Bon Secours

Le cancer du colon/rectum – Les symptomes

Les cancers du côlon se développent souvent en silence, sans provoquer de symptôme particulier. Ils peuvent rester longtemps imperceptibles.

Néanmoins, certains signes peuvent être révélateurs d’un cancer et doivent conduire à consulter son médecin traitant.
Les troubles persistants ou soudains du transit intestinal

  • Une constipation soudaine ou qui s’aggrave,
  • une diarrhée qui se prolonge,
  • une augmentation du volume abdominal,
  • des selles plus étroites que d’habitude (elles peuvent être plus longues et plus minces, comme un crayon),
  • un besoin pressant et continuel d’aller à la selle (en particulier le matin),
  • une tension au niveau du rectum ou la sensation qu’il est plein,
  • une sensation d’évacuation incomplète ou de fausse envie d’aller à la selle, même juste après y être allé,
  • des efforts d’expulsion des selles douloureux et inefficaces,
  • des vomissements.

Le cancer du colon/rectum – Les symptomes

Des saignements

Les selles sont recouvertes ou mêlées de sang rouge clair ou très foncé. Elles peuvent aussi être noires comme de l’encre si le sang est digéré dans le côlon. Parfois les saignements sont invisibles à l’œil nu. Seuls des examens de recherche de sang dans les selles permettent alors de les détecter. Les saignements ne doivent pas être trop rapidement attribués à des hémorroïdes. Des examens doivent être réalisés pour en déterminer la cause.

 

Des douleurs abdominales

Ces douleurs peuvent être fréquentes ou constantes. Elles se manifestent par des crampes intestinales, des gaz, une sensation de ballonnement dans le bas du ventre, une gêne en position assise ou des douleurs anales ; une tumeur située au niveau du rectum peut entraîner des douleurs ressemblant à celle d’une sciatique (elle se prolonge dans les jambes).

Les symptômes plus rares Des glaires émises par l’anus. Les glaires sont constituées d’un liquide blanchâtre, visqueux, qui ressemble à un crachat.

Une anémie (baisse du nombre de globules rouges)

Tous ces symptômes peuvent avoir d’autres causes qu’un cancer. Néanmoins, s’ils persistent ou apparaissent soudainement, il est essentiel de consulter rapidement son médecin traitant qui réalisera des examens ou orientera vers un gastroentérologue s’il le juge nécessaire.

 

L’aggravation des symptômes

Au fur et à mesure que la tumeur grossit, ces symptômes peuvent s’aggraver et entraîner des complications telles qu’une occlusion intestinale ou une péritonite : Une occlusion intestinale : la tumeur bouche complètement le côlon, empêchant le passage des selles et des gaz. Ceux-ci s’accumulent alors dans le côlon, qui augmente de volume. Une occlusion intestinale peut se manifester par des douleurs abdominales plus ou moins importantes, un gonflement du ventre, des vomissements et une absence de selles et de gaz. Elle nécessite une intervention médicale urgente. En effet, si le côlon continue à se distendre, il peut se perforer, ce qui représente un risque vital pour le patient. Une péritonite, infection grave de la membrane qui entoure tous les organes de l’abdomen (péritoine). Cette infection peut survenir lorsque le côlon s’est perforé. Elle nécessite une intervention chirurgicale en urgence.

Si la maladie continue d’évoluer, peuvent survenir:

  • Une jaunisse (coloration jaunâtre de la peau et des muqueuses).
  • Une altération de l’état de santé général (perte d’appétit, amaigrissement, fatigue…).

Pour Rappel: Il est pourtant possible d’identifier la maladie à un stade très précoce de son développement, voire de détecter des adénomes (polypes) avant qu’ils n’évoluent vers un cancer. Dans la majorité des cas, le test de recherche de sang dans les selles est le test de dépistage le plus simple. Il s’agit d’un test relativement  rapide et sans douleur. Mais une colonoscopie totale est la méthode la plus appropriée surtout pour les personnes à risque.

Réalisée avec la collaboration de Dr Denis Li Kam Wa, gastroentérologue.  (La suite  la semaine prochaine)