Clinique Ferrière de Bon Secours

Le cancer du colon/rectum – Le suivi

Une fois les traitements terminés, un suivi régulier est mis en place pendant au minimum 5 ans. Ce suivi poursuit quatre objectifs :

  • Détecter les signes de récidive pour les traiter rapidement.
  • Détecter l’apparition de nouveaux polypes (tumeur non cancéreuse) ou d’un nouveau cancer, chez les patients que l’on estime guéris.
  • Prévenir et traiter les effets indésirables liés aux traitements.
  • Assurer au patient la meilleure qualité de vie possible après les traitements.

La suivi peut être assuré par le chirurgien qui a réalisé l’opération, par un gastroentérologue, un spécialiste du cancer (oncologue) ou par le médecin traitant. Il comprend des consultations et des examens médicaux réguliers.

Les consultations médicales

Ces consultations permettent au médecin d’interroger et d’examiner le patient dans le but de rechercher des symptômes qui peuvent faire penser à une récidive du cancer.  Une récidive de cancer colorectal sur trois provoque des troubles que le médecin peut repérer lors de cet entretien. Ces troubles peuvent être:

  • des troubles du transit intestinal ;
  • une altération de l’état général (perte d’appétit, amaigrissement, fatigue) ;
  • des douleurs semblables à une sciatique ou des douleurs anales ;
  • du sang dans les selles ;
  • de faux besoins;
  • une gêne en position assise;
  • une augmentation du volume abdominal.

En cas de symptômes, il faut les signaler rapidement au médecin sans attendre le prochain rendez-vous.

Il procède également à un examen physique complet, afin de vérifier que tout va bien.
Les examens (tests) médicaux.

Plusieurs examens (tests) sont réalisés à un rythme régulier pendant les premières années qui suivent les traitements. C’est le médecin chargé du suivi qui indique les examens à réaliser. Ils comprennent des analyses de sang, des colonoscopies et des examens d’imagerie.


Des analyses de sang

Certaines tumeurs produisent des substances particulières qui peuvent être détectées dans le sang. Ces substances sont appelées marqueurs tumoraux. Une prise de sang est parfois prescrite pour mesurer la quantité de ces marqueurs.

Cet examen n’est pas systématique, car il n’est pas toujours représentatif. Si la quantité des marqueurs tumoraux augmente, cela ne signifie pas forcément que le cancer récidive. A l’inverse, les dosages peuvent être normaux alors qu’un cancer est présent. Cet examen n’est donc pas systématique.

 

Une colonoscopie

Si la colonoscopie réalisée avant l’intervention est incomplète ou de mauvaise qualité, une autre coloscopie est à réaliser dans les 6 mois qui suivent l’intervention.

Dans le cas du cancer du côlon, si la coloscopie est complète, elle sera renouvelée dans les 2 à 3 ans suivant l’intervention puis tous les 5 ans.

Dans le cas du cancer du rectum, elle sera renouvelée un an après l’intervention puis tous les 5 ans.

 

Des examens d’imagerie

Des examens d’imagerie peuvent être demandés par le médecin, pour surveiller le foie et les poumons et repérer l’apparition de tissus cancéreux ou de métastases.

Le plus souvent, c’est un scanner qui est réalisé, d’abord tous les 3 à 6 mois pendant les deux premières années qui suivent la fin des traitements, puis une fois par an pendant les trois années suivantes.

L’indication et la fréquence des différents examens possibles sont évaluées au cas par cas.

Pour Rappel: Il est pourtant possible d’identifier la maladie à un stade très précoce de son développement, voire de détecter des adénomes (polypes) avant qu’ils n’évoluent vers un cancer. Le test de recherche de sang dans les selles est le test de dépistage le plus simple.  Mais une colonoscopie totale est la méthode la plus appropriée surtout pour les personnes à risque.

Réalisée avec la collaboration de Dr Denis Li Kam Wa, gastroentérologue.  (La suite  la semaine prochaine)