Clinique Ferriére de Bon Secours

Le cancer du colon/rectum ou cancer colorectal

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La prévalence du cancer du côlon à Maurice

Selon les statistiques les plus récentes relatives à la prévalence du cancer à Maurice, le cancer du côlon/rectum est le cancer le plus répandu chez les hommes (13,1% des nouveaux cas), avant celui de la prostate (12,1%). Chez les femmes il se situe en troisième position après le cancer du sein (37,8 %) et presqu’à égalité avec le cancer du col de l’utérus (8,3% contre 8,2%). De 2009 à 2012,  717 nouveaux cas de cancer du côlon/rectum ont été enregistrés dont 373 chez les hommes.

Le cancer du côlon est donc un problème très sérieux.

Qu’est-ce que le cancer du côlon ?

Le cancer du côlon/rectum aussi appelé cancer colorectal est une tumeur maligne de la muqueuse du côlon ou du rectum. Le côlon et le rectum constituent la dernière partie du tube digestif, également appelée gros intestin.

A la surface du côlon ou du rectum peuvent apparaître de petites tumeurs généralement bénignes, les polypes. Certains types de polypes (adénomes) peuvent, avec le temps, se transformer en cancer : 10 % des adénomes atteignent 1 cm de diamètre, et, parmi ceux-ci, environ un quart deviennent des cancers. Ce processus s’échelonne sur une dizaine d’années.

On estime ainsi que 60 à 80 % des cancers colorectaux se développent à partir d’un adénome. Les autres cancers se développent directement à partir de la paroi colorectale.

Il existe différents stades de développement du cancer colorectal. On en distingue cinq, en fonction du degré d’extension du cancer :

Le cancer du colon/rectum ou cancer colorectal

Stade 0: la tumeur est très superficielle et elle n’envahit pas la sous-muqueuse, les ganglions lymphatiques ne sont pas atteints et il n’y a pas de métastase à distance. Une métastase est une tumeur formée à partir de cellules cancéreuses qui se sont détachées d’une première tumeur et qui ont migré et se sont installées dans un autre partie du corps.

Stade 1: la tumeur envahit la deuxième couche ou la couche musculaire  de la paroi du côlon ou du rectum, les ganglions lymphatiques ne sont pas atteints et il n’y a pas de métastase à distance.

Stade 2: les cellules cancéreuses ont traversé plusieurs couches de la paroi du côlon ou du rectum, mais aucun ganglion n’est atteint et il n’y a pas de métastase.

Stade 3: les cellules cancéreuses ont envahi les ganglions lymphatiques proches de la tumeur.

Stade 4: le cancer s’est propagé au-delà du côlon ou du rectum, vers des emplacements ou des organes éloignés, généralement le foie ou les poumons

Le dépistage

Le cancer colorectal évolue souvent, dans un premier temps, sans symptôme ni signe perceptible. De ce fait, il est parfois diagnostiqué tardivement et nécessite alors des traitements lourds. Il est pourtant possible d’identifier la maladie à un stade très précoce de son développement, voire de détecter des adénomes (polypes) avant qu’ils n’évoluent vers un cancer.

Lorsque le cancer colorectal est détecté à un stade précoce (stade I : cancer superficiel dans la paroi de l’intestin), le taux de survie à 5 ans après le diagnostic dépasse 90 %.

Le dépistage peut donc permettre d’agir :

  • sur la baisse de la mortalité par cancer colorectal ;
  • sur la qualité de vie du malade, avec des traitements moins lourds.

La grande majorité des cancers du côlon est diagnostiquée après 50 ans, chez les hommes comme chez les femmes. C’est pourquoi le dépistage  est recommandé à toutes les personnes âgées de plus de 50 ans et ne présentant pas de symptômes ou d’antécédents personnels ou familiaux particuliers. Il est recommandé de pratiquer un test de dépistage tous les deux ans voire tous les ans.

Dans la majorité des cas, le test de recherche de sang dans les selles est le test de dépistage le plus simple et rapide. Mais souvent une colonoscopie est nécessaire.

Réalisée avec la collaboration de Dr Denis Li Kam Wa, gastroentérologue.  (La suite  la semaine prochaine)